De profundis clamavi

De profundis clamavi

20.00 CHF

Enregistré en janvier 1998 à la cathédrale de Sion (VS) 

Chœur Novantiqua de Sion
Bernard Héritier, direction

Ces 27 répons ont longtemps été, de façon incertaine, attribués à Palestrina avant que F.-X. Haberi n'en attribue avec certitude la paternité à Ingegneri en 1887. Ces morceaux se rattachent à la liturgie du Triduum pascal : Jeudi, Vendredi et Samedi Saints, liturgie qui se compose principalement des offices nocturnes (matines) à raison de trois pour chacun des jours. Chaque nocturne inclut trois lectures suivies chacune d'un répons, les lectures du premier nocturne étant empruntées aux Lamentations de Jérémie - qui seront appelées en France Leçons des Ténèbres - les suivantes à d'autres sources.

Ingegneri traite musicalememnt les trois répons de chacun des trois nocturnes de ce Triduum pascal, soit au total les 27 répons de ces trois offices. Ces répons sont écrits dans le style du motet palestrinien adapté à la forme particulière du répons : première section (répons) composée de deux phrases distinctes ; seconde section (verset) d'une seule phrase ; reprise de la seconde phrase de la première section. Soit un schéma R (a+b) ; V ; R (b). Alors que l'écriture à quatre voix est systématisée pour les répons, c'est l'écriture à trois voix qui prédomine pour les versets selon l'usage ancien de confier les versets des répons à un soliste.

Au niveau de la composition, Ingegneri ne se réfère pas au chant grégorien, lui préférant une musique librement inspirée. Son langage musical se réclame tantôt de Palestrina, mais avec une sobriété et une concision qui rend l'expression personnelle à la fois profonde et émouvante ; tantôt es directives du Concile de Trente, dans les nombreux passages homophoniques clarifiant au maximum le texte latin ; tantôt de l'école vénitienne, dans les passages chromatiques exprimant la douleur ou le désespoir, ou dans certaines sections qui sont comme de lointaines réminiscences des liturgies byzantines.

La présente version respecte fidèlement les 27 enchaînements répons-versets-répons de l'œuvre d'Ingegneri. Mais comme elle se veut un clin d'oeil aux soeurs cisterciennes du couvent de la Maigrauge à Fribourg, elle fait alterner polyphonie d'Ingegneri et mélodies traditionnelles cisterciennes de la Semaine Sainte : Hymnum dicamus Domino, hymne des Vigiles du Jeudi Saint, Crux fidelis, hymne de l'adoration de la Croix du Vendredi Saint, Jam surgit hora tertia, hymne de Tierce du Samedi Saint, vont ainsi introduire les trois nocturnes de chacun des trois Jours Saints.

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08Sep
Messe en sol de Poulenc
Zermatt, 00:00

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