Les répons de la semaine sainte

Les répons de la semaine sainte

30.00 CHF

"Prix de Consécration 2003" de l'Etat du Valais

Enregistré en avril 2005 au Studio Varga à Grimisuat (VS).

En 1585, Tomas Luis de Victoria met en musique l'ensemble des répons du Triduum pascal. Les trois répons des premiers nocturnes sont pour chaque jour des extraits des Lamentations de Jérémie. Il y a donc, pour les trois jours, neuf répons sur des textes des Lamentations et dix-huit répons sur d'autres textes. Ces dix-huit répons constituent la partie la plus importante et la plus connue du recueil. Dans le style du motet palestrinien adpté à la forme du répons, ils sont tous écrits à quatre voix dans le mode de ré sur sol, même si le langage se révèle dans l'ensemble nettement tonal.

Dans une grande sobriété de moyens qui n'empêche pas une profonde expression de foi, ces dix-huit motets nous permettent d'accompagner le Christ au long de sa passion. La musique de Victoria est ici affranchie de toute référence grégorienne, et procède d'une libre inspiration. L'expression est personnelle, profonde et fervente.

Au fil des répons, l'auditeur ne peut manquer d'être sais par la mystique passionnée de la musique de Victoria. Plus encore qu'en d'autres de ses oeuvres, son écriture atteint ici une grande force dramatique, dont l'expression à la fois dépouillée et intense témoigne de ce que l'on a appela la crise mystique du compositeur, précédant son retour en Espagne où il mènera une vie retirée et contemplative. Le compositeur espagnol transcende la monotone structure du répons dans une polyphonie personnelle, sobre et extatique, souvent douloureuse, toujours marquée par la mystique "enflammée d'amour et pleine d'angoisse" d'un Jean de la Croix. L'expression musicale se révèle parfaitement juste, capable de souligner d'un trait la moindre inflexion de chaque phrase et de rendre en quelques mesures l'esprit des différentes étapes de la passion du Christ. Enfin, l'oeuvre, conçue comme un tout unifié, passe de l'ambiance dramatique du Jeudi saint à l'abandon apaisé du Samedi saint, oò quelques cadences majeures laissent déjà entrevoir la lumière de la Résurrection.

Choeur Novantiqua de Sion 
Bernard Héritier, direction

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29Mar
Lux aeterna
Ancienne Eglise, Jaun, 17:00

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